Or cette arithmétique sophistiquée laisse en dehors d’elle une catégorie pourtant essentielle à toute civilisation vertébrée : l’inestimable, qui n’est pas réductible par les chiffres. Dans un monde sans valeur, c’est-à-dire quantifiable, les axiologies sont également vaines et interchangeables.
Nous assistons à cette dé-civilisation en termes normatifs.
Heureusement, prenant la tyrannie du nombre au mot, les peuples se soulèvent en masse pour dénoncer la -réification-négation mondialisée et instituée de l’Etre, réclamant la considération à tout point de vue de leur essence, ainsi que, par un mouvement de revendication élargi, la reconnaissance des droits aux animaux, à tout l’environnement, et bientôt aux objets.
Vivement l’avènement d’une intra-mondanité qui redécouvre la notion de qualité et, cessant de l’étendre au lien humain, réserve l’usage du calcul aux tâches qui le requièrent, tels les échanges monnayés s’il en est, le comptage des oiseaux migrateurs, le temps de repos de la pâte à crêpe, ou encore l’arpentage et la géométrie.