Augmentation du prix de l'énergie

Le 08/10/2021 0

Dans Crise énergétique

L'éléctricité va augmenter. Comme chaque année. Donc rien de nouveau sous le soleil vert ?

énergie fossile en voie de disparition ?

Les Français voient régulièrement les tarifs de l'électricité par exemple augmenter, ces derniers étant réajustés chaque année. Pour 2022, l'augmentation atteint 4 % à partir de février, un taux auquel le gouvernement plafonne la hausse des prix jusqu’en février de l'année suivante. Derrière cette annonce, une réalité qui se confirme : les énergies fossiles ont commencé à se raréfier, ou, plus exactement, leur disponibilité fait peau de chagrin. Pourquoi ? Souvent en raison de coûts exorbitants d'extraction et de logistique, plus que de pénurie dans le sol terrestre, quand l'énergie n'est pas instrumentalisée comme arme géopolitique - ce qui est à ce jour le cas pour le gaz entre Russie et Occident(=rajout mars 22).

Quoiqu'il en soit, l'époque de l'abondance sur le marché est bien terminée, alors comment pallier cela dans l'avenir ? Les débats sur les énergies dites vertes ou renouvelables achoppent sur la complexité des problématiques en jeu : gestion des déchets pour le nucléaire, renouvellement des composants pour le solaire, instabilité des rendements pour l'éolien, pour ne citer que certaines d'entre elles, sont autant de motifs à désenchantement.

Quelles conséquences au quotidien pour le consommateur lambda ? Le budget électricité va peser de plus en plus lourd dans ses gestions domestique et professionnelle. Au point que laisser des appareils en veille ou multiplier les usages énergivores deviendra un luxe. A noter que pour certains, dont le travail par exemple requiert des déplacements onéreux et une logistique fortement carbonée, la plus modeste des consommations est déjà devenue ce luxe. Comment décemment demander un effort supplémentaire à ceux qui sont frappés par la précarité ? Reste qui a les moyens de se responsabiliser pour encaisser le choc. Question de choix ? Si ce n'est pour moins polluer la planète, ce sera pour épargner son porte-feuille. Alors, fini, les consommations superflues ? Qui cependant accueillera volontiers la perspective de se rationner ou celle de payer toujours plus cher ?

Le monde ne change pas, il a déjà changé. On en perçoit les effets tangibles sous son toit, et pas des moindres quand ils sont économiques, après les sinistres écologiques qui frappent physiquement les civils lors d'inondations ou d'incendies. Des effets auxquels il est impossible d'opposer du déni ou de la désinvolture, chaque foyer va devoir y faire face qu'il le veuille ou non.

 

nuitilluminée

terre illuminée

Quoi ? tout seul ? Quid des enseignes et bureaux vides qui restent éclairés toute la nuit en ville ? Les inégalités en matière de consommation doivent-elles s'accompagner d'inéquité quant au partage de la note à degré divers de responsabilité ?

A échelle planétaire, nos villes depuis le ciel, étincèlent de mille feux nocturnes. A quand des mesures étendues à toutes nations pour arrêter le gaspillage en soutien à l'effort demandé aux populations ?

Ce qui a lieu ainsi appelle une reconfiguration du rapport à l'énergie en général qu'a encouragé le modèle économiste. Il s'agit de cesser de se représenter les ressources comme illimitées.

Et, en conséquence, d'adopter une attitude sobre, voire minimaliste.

Un virage radical dans les mentalités occidentales d'enfants gâtés et engagés sur les rails du progrès industriel.

La question est : d'où viendra un tel ajustement ? Du bas, via des démarches spontanées que la discipline inspire à l'opinion publique ? Sinon d'en haut, via des pressions économiques et autoritaires ?

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Pour aller plus loin

Qui suis-je ?

Catherine Verne

Auteure du guide " Quand tout s'effondre : comment se reconstruire ?" paru aux Editions Libre&Solidaire et élu Coup de coeur 2020 en psychologie par les bibliothécaires de Paris, j'exerce en ligne et dans le Sud de la France.


Issue de la filière Khâgne, diplômée de philosophie, j'ai commencé à enseigner à 23 ans en classes préparatoires et dans le supérieur avant de devenir psychothérapeute. Essayiste, j'ai coécrit avec des auteurs engagés comme Serge Latouche "Ce que nous dit la crise du coronavirus" (Editions Libre&Solidaire). Philosophe de formation, je prête en effet une attention sensible à notre monde en mutation.

Doublant cette perspective intellectuelle de mon expertise en éco-anxiété, j'ai mis au point un accompagnement thérapeutique spécifique face à l'angoisse de mes contemporains éprouvés par la crise civilisationnelle en cours et l’effondrement du mode de vie thermo-industriel dans un contexte de réchauffement climatique

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