Quand la réalité dépasse - en horreur - la fiction.
Symptômes de l'effondrement de la société dans son spectre sensationnel, ses selfies les plus gore tournent en boucle et en live à l'écran.
J'éprouve une nostalgie contrariée pour les vieux films "catastrophe", empreints d'innocente jubilation à se faire peur, tout en mangeant des pop corns, sans que jamais ce qui se déroule à l'écran ne franchisse le seuil du cauchemar volontaire, pour faire du salon ou du quartier une scène gore.
Aujourd'hui le cinéma sensationnel n'a plus qu'à se renouveler pour rivaliser avec le genre du documentaire.
En effet, depuis que la réalité dépasse -en horreur- la fiction, une marge mince distingue la société du spectacle. Pas un jour sans relai du tragique chaos civilisationnel au JT.
Nous voilà parvenus au point où cette dernière tourne son sordide selfie en boucle.