La connexion numérique va-t-elle remplacer le contact ?
- Le 14/11/2020
- Dans Crise psychique
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Les Français privés de soirées sociales par le couvre-feu d'octobre se trouvent de nouveau confinés comme d'autres populations en plusieurs endroits du globe.
Pour la deuxième fois.
Or on ne peut pas se frustrer indéfiniment de contacts humains sans altérer sa santé mentale.
Certes on s'habitue à tout, et justement ! Quel effet aura sur nous à force, une vie sans les autres ? Sans s'immerger durablement dans une étreinte sentimentale ? Sans prendre le temps de la rencontre, parce que pressé sur son parcours pour respecter les horaires d'une sortie dérogatoire ? Comment supportera-t-on de ne plus être touchés, embrassés dans des accolades amicales qui nous réconfortaient et entretenaient notre sentiment d'appartenance sociale ? Et que dire des gestes de tendresse familiale ? Combien de personnes, enfants et jeunes adultes, aujourd'hui souffrent de devoir rester à distance de la chaleur des bras de parents affectueux ?
Alors, certes, internet, les écrans, la fibre optique, tout un dispositif numérique court au secours des frustrés que nous devenons. Attention cependant, une virtualisation à outrance des échanges expose au risque de déréalisation et de troubles dissociatifs. Préservons les plus fragiles, notamment les enfants en prenant garde à bien doser nos parades artificielles à l'absence physique des êtres chers.
Nul doute que, drastiquement restreinte dans ses contacts, l’humanité confinée soit en capacité d’inventer ses façons nouvelles de vivre le lien.
Veillons à ce que cela se produise sans sacrifier ce qu'il a d'irremplaçable, la sensation de présence en chair et en os, dont l'incommensurable richesse nous est rappelée en temps de privation.
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