Comme on le voit, ce comportement ne consiste pas seulement à fuir la relation, il consiste à ne pas l'habiter.
D'où la pertinence sémantique de la formule anglo-saxonne. Loin d'être anodin, "ghoster" relève d'une tendance significativement symptomatique : toute confrontation, nécessaire à la vitalité d'une relation, requiert la présence. Sans celle-ci, je ne fais face à personne, même pas à moi-même.
Deux conseils si vous vous sentez concerné : Tenté de tout lâcher sans explication en face à face, laissez quelque chose à celui ou celle que vous quittez avant de partir. Un mot écrit ou un objet qui fasse sens pour vous deux.
Matérialiser ainsi la relation qui a eu un vécu, c'est la respecter en tant que choix que vous avez fait en la commençant; c'est aussi vous respecter comme être libre de s'engager et pas seulement de se désengager.
L'idéal est de laisser à l'autre tout un instant en partage au cours duquel vous aurez verbalisé tous deux ce que cela représente pour vous, de vous séparer. Ne croyez pas que seul celui qui est quitté en a besoin.