La peur de l'effondrement est-elle une spécificité française via la collapsologie ?
Des résultats de sondages récents montrent que la peur de l'effondrement prend un retentissement international.
Marqueurs de nos sensibilités, les sondages choisissent leurs objets en rapport avec l'actualité et les préoccupations du moment. Les catastrophes frappant la planète ces dernières années ont suscité l'envie de sonder l'opinion publique à propos de la théorie de l'effondrement. Deux enquêtes s'avèrent à ce titre édifiantes.
Un sondage a été réalisé par le journal "HuffPost" du 21 au 22 novembre 2019. A la question "Redoutez-vous un effondrement de notre civilisation dans l'avenir ?", 58% des 1004 sondés ont répondu "Oui". C'est le réchauffement climatique qui serait le facteur d'effondrement le plus dangereux, d'après 36% des personnes interrogées.
Quelques semaines plus tôt, une enquête Ifop, menée par la Fondation Jean Jaurès, établissait que la théorie de l'effondrement convainc 71% des Italiens, 65% des Français, 56% des Britanniques et 52% des Américains sondés. 43%de ces derniers imaginent le monde d'après comme "une société stressante et dangereuse dans laquelle l'essentiel de l'activité humaine sera consacré à la survie ». 10 à 20 ans nous sépareraient du précipice selon 35% des Français.
Et vous, qu'en pensez-vous, citoyen de la Terre ? Vous reconnaissez-vous dans ces avis ?
La collapsologie n'est pas une science exacte et déterministe, capable de prévoir à coup sûr la fin de notre monde quelles que soient ses conclusions. Rappelons que vivre, c'est intégrer une marge d'imprévu et d'incontrôlable dans ce qui advient d'aussi bien favorable à une sortie de crise que précipitant notre chute.