Un port pérenne du masque nuit-il au contact social ?

Le 10/01/2022 0

Dans Crise sanitaire

Désormais, soulever son masque pour accorder un sourire ou révéler son visage, relève du geste volé, de l'instant transgressif.

La norme est au port du masque pour durée indéterminée. Comment cette mesure nous impacte-t-elle ?

l'exception à la règle

La crise sanitaire appauvrit et déshumanise notre vie sociale. On a beaucoup à perdre à s'imposer en particulier le port du masque, n'était sa légitimation pragmatique par les épidémiologues. La charge émotionnelle d'un environnement constitué de visages découverts est d'une portée inestimable. Il s'y joue quelque chose de notre propre posture identitaire, par miroir. Pas seulement pour des raisons d'identification mais en termes d'appartenance socio-culturelle.

Vivre ensemble a à voir avec un sentiment de proximité, voire de parenté par delà les différences, qui est véhiculé par l'échange d'informations d'un corps à un autre, et d'un visage à un autre. Toute cette communication, qui a lieu inconsciemment dès que nous croisons quelqu'un, cimente notamment la cohésion citoyenne. La solitude de passants embarqués dans des trajectoires parallèles atomise au contraire le tissu social. Pendant plusieurs mois, voire années, le port du masque opère comme une effraction dans ce tissu ténu et fragile. Il altère notre rapport psychique aux autres.

port du masque et psychisme

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