Dehors il y a la guerre, et, près de mon genou à terre, une colonie de fourmis poursuit sa marche entêtée.
Dehors il y a la paix, et c'est pourquoi un nouveau bambou a jailli de la surface du lac dans la nuit.
Quelque part quelqu’un s'adonne à la célébration du thé, un enfant tête, et des hommes en armes se préparent. Tout est à la fois nécessaire et nos jugements sont pétris de peur qui rejettent cet inéluctable courant de l'énergie, qui apporte l'eau vitale dans le même mouvement qu'elle le retire...
Or plus le cœur est bouleversé, plus l'esprit s'agite. Comme la surface de l'eau du lac ce matin. La sueur perle au front soucieux, le sang bout sous les veines éreintées, tout le corps transit d'une fureur fiévreuse dont il faudra bien qu'il fasse quelque chose tandis que la pensée élabore des plans de lutte et de résistance au flux de la vie, qui a toujours raison sur nos entendements limités.
Attention à ce que fait le penseur de la révolte indignée grondant sous sa peau.