C'est que deux démarches se distinguent en fait ici : l'une relève d'un discours de type scientifique, élabore des théories et conclut à la fin du monde. L'autre concerne un processus naturel à échelle écosystémique, dont la logique n'est en rien réductible à une équation rationnelle, même si parfois des lois physiques, pour certaines intelligibles en ce qui concerne le climat, en déterminent la dynamique. En d'autres termes, ce que la planète a vivre, ce qu'il va advenir aussi de l'élan vital en nous, qu'aucun esprit humain n'est parvenu à dompter, aucun esprit humain n'est non plus en mesure de l'affirmer. Actuellement, et souvent, tout ce qu'on peut dire c'est qu'on observe un alignement entre le discours collapsologique et les comportements du règne naturel : ça s'effondre. Rien ne garantit que cela dure, ni s'étende. Raisonner c'est construire un objet mental.