La théorie de l'effondrement suscite parfois du rejet quand on en parle en soirée ou en famille. Comment s'en étonner ? Personne ne veut de la peur ! Ce n'est pas du goût d'une société qui réclame toujours plus de fun, d'artifice, d'insouciance et produit toujours plus de bruit de fond pour chasser les idées noires.
Ou alors dit-elle, provocatrice, "allons y gaiement : faisons-nous peur !" Et les plus joueurs de rechercher comme à la roulette russe des sensations fortes en flirtant avec la prospective la plus terrifiante qui soit en matière de fin du monde.
N'a-t-on pas vu certains, sur fond de pandémie cet été comme à l'automne, organiser des soirées en jouissant du risque de s'y exposer au coronavirus ?
C'est ainsi, il arrive que la peur inspire des comportements extrêmes censés l'exorciser. Celle de la fin du monde ne peut qu'exciter les imaginaires.