Faut-il avoir peur de l'effondrement ?

L'actualité fait peur ? Tant mieux.

Entre déni et phobie, une juste peur est nécessaire pour guider notre action vers la survie.

rester zen

 

 

 

La théorie de l'effondrement suscite parfois du rejet quand on en parle en soirée ou en famille. Comment s'en étonner ? Personne ne veut de la peur !  Ce n'est pas du goût d'une société qui réclame toujours plus de fun, d'artifice, d'insouciance et produit toujours plus de bruit de fond pour chasser les idées noires.

Ou alors dit-elle, provocatrice, "allons y gaiement : faisons-nous peur !" Et les plus joueurs de rechercher comme à la roulette russe des sensations fortes en flirtant avec la prospective la plus terrifiante qui soit en matière de fin du monde.

N'a-t-on pas vu certains, sur fond de pandémie cet été comme à l'automne, organiser des soirées en jouissant du risque de s'y exposer au coronavirus ?

C'est ainsi, il arrive que la peur inspire des comportements extrêmes censés l'exorciser. Celle de la fin du monde ne peut qu'exciter les imaginaires.

 

Le catastrophisme fait l'objet de critiques notamment parce que sa charge hautement anxiogène le discrédite. Reste le sens commun, qui a ceci de supérieur à la démonstration qu'il s'affranchit de toute errance polémique : l'effondrement, on en voit déjà les manifestations dramatiques partout sur la planète, de la fonte des glaces en Antartique aux incendies australiens.

Va-t-on continuer comme si de rien n'était ? Ne dit-on pas la peur bonne conseillère quand elle est modérée ? Bien fou celui qui prétendrait qu'il ne craint pas de perdre tout ce sur quoi se base le sens de son existence. Si tout s'effondre, le socle qui me tenait debout tremble.

Faut-il avoir peur ? Les faits sont là. Certes, il y a de quoi avoir peur des conséquences d'un mode de vie qui a pollué la planète au point d'accélérer le dérèglement climatique en cours, et qui épuise nos ressources sans discernement, menant entre autres toutes dernières aberrations à coter l'eau en bourse.

 

D'où la question que traite ce site consacré au mieux "Vivre l'effondrement" : comment se préparer à l'effondrement ? Comment préparer au mieux son mental à basculer dans un monde où nos anciens repères, souvent bien confortables, seraient balayés ?

Car ce dont il faut le plus avoir peur, c'est peut-être encore de nos réactions spontanées aux événements quels qu'ils soient, de nos représentations, de nos cognitions, bref de tout ce qui se passe dans notre psychisme. 

Nos constructions mentales sont en effet capables de nous submerger et nous condamner à l'impuissance plus sûrement que tout danger nous menaçant de l'extérieur, virus, cyclone ou pénurie de produits importés de Chine.

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